Tabac et cancer du poumon

Cancer du poumon

Le tabagisme est la première cause de mortalité prématurée évitable. Un fumeur sur deux qui fume pendant toute sa vie décède d’une maladie en rapport avec cette consommation. En pneumologie, deux des principales pathologies, les bronchopneumopathies chroniques obstructives et le cancer du poumon, sont dues dans environ 80 à 90 % des cas à la consommation de tabac.

Le Cancer du poumon est l’ensemble des tumeurs malignes prenant naissance au niveau bronchique ou bronchopulmonaire. L'incidence et la mortalité sont très proches ce qui témoigne du mauvais pronostic de cette maladie.

En Tunisie, l’incidence du CBP chez l’homme est de 20.8/100000 habitants. En 2016 et selon le registre des cancers de l’hôpital A. Mami de l’Ariana, 463 nouveaux cas de cancers du poumon ont été répertoriés avec un âge moyen de 62,5 ans et un sexe ratio H/F de 8,5.

Compte tenu de l’efficacité « modeste » des traitements disponibles pour cette maladie, le traitement de la dépendance au tabac doit être un objectif commun aux médecins généralistes et spécialistes, notamment pneumologues.

La cigarette reste actuellement dans le monde le mode de consommation de tabac le plus répandu et le plus efficace quant à la délivrance de nicotine ; sa toxicité pour la santé, en raison de la combustion du tabac, est bien établie, que ce soit pour le tabagisme actif ou pour le tabagisme passif ; toutes les formes de tabac fumé (tabac à rouler, cigares, cigarillos, chicha, etc.) sont toxiques. La toxicité des nouvelles formes de tabac vendues telles que le tabac chauffé est actuellement inconnue.

Il existe plusieurs courants de fumée : le courant principal (primaire) qui correspond à la fumée directement inhalée par le fumeur, opposé au courant latéral (secondaire), qui correspond à la fumée produite par une cigarette se consumant seule en l’absence d’inhalation du fumeur. Ce courant latéral, associé au courant tertiaire (fumée exhalée par le fumeur, celle-ci ayant été en grande partie « filtrée » dans les poumons), est à l’origine du tabagisme passif environnemental.

Le risque de cancer bronchique est surtout fonction de la durée du tabagisme. À quantité totale égale de tabac fumé, le risque annuel est multiplié par 20 lorsque la durée de la consommation passe de 15 à 30 ans.

La prise en charge du tabagisme s’impose à tous les professionnels de santé en fonction de leur compétence.

• Le premier rôle du médecin est de faire évoluer la motivation du fumeur vers une tentative d’arrêt. • La motivation du fumeur est un élément déterminant pour débuter un sevrage et le maintenir ; celle-ci doit être évaluée et renforcée tout au long du suivi. • La prise en charge du tabagisme ne se limite pas à une prescription pharmacologique mais doit proposer également un suivi régulier au long cours.

 

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